Adly 600 Xce Country

Spécialisée dans le quad d’entrée de gamme avec une majorité de modèles plafonnants à 300 cc, la marque ADLY nous propose en 2011 son premier baroudeur de forte cylindrée baptisé Xce Country. Pour être immédiatement compétitif, ce 600 cc dispose de nombreux arguments à commencer par son moteur issu du SYM Quadraider. Les qualités dynamiques du monocylindre 4 temps Taiwanais ne sont plus à démontrer d’autant qu’il intègre ici un châssis Big Size à suspensions indépendantes développé en étroite collaboration avec l’équipe de la SIMA dont le savoir faire dans ce domaine est désormais clairement reconnu. Bonne nouvelle, en 2012 ce modèle reçoit un treuil électrique et une boule d'attelage pour un tarif inchangé.
Le succès fulgurant de TGB nous fait parfois oublier que la SIMA (société d’importation Bourguignone de quad) gère également une autre marque de quad Taiwanais moins populaire mais tout aussi attrayante. Quinzième du marché et en progression de 6% (juin 2011), Adly n’a pas à rougir de ses performances sur le territoire Français malgré une gamme tout terrain cantonnée au 300 cc. Pour élargir sensiblement son offre, Adly présente cette année une toute nouvelle machine sur un tout nouveau créneau celui des baroudeurs 600.


Pour cette première incursion dans l’univers impitoyable des gros baroudeurs, Adly n’a pas lésiné sur l’utilisation d’hormones de croissance mécanique afin de proposer une machine au gabarit impressionnant. Massif, sculptural mais toujours élégant, le gargantuesque Taiwanais est franchement valorisant pour celui qui l’enfourche. L’autre force du Xce Country vient sans conteste de son design accrocheur qui n’est pas sans rappeler l’univers automobile avec ses somptueuse jantes de 12 pouces en aluminium, son tableau de bord exhaustif (jauge à essence, horloge, compte tours, odomètre, voyants divers…) ou encore ses feux avant à diodes dans le plus pur style Audi. La finition est particulièrement léchée avec des ajustements soignés, des plastiques de qualité et un souci du détail permanent à l’instar du pommeau de vitesse façon carbone ou de l’échappement centralisé du plus bel effet.
Comme tout baroudeur qui se respecte, le Xce Country n’est pas avare en équipement avec des portes paquets avant et arrière tubulaires, une prise 12 volts pour brancher compresseur ou GPS, un espace de rangement fermant à clé sur l’aile avant gauche, un lanceur manuel, des protège main d’origine ou encore un bouchon de réservoir monté sur charnière. Pour ne rien gâcher il reçoit en 2012 un treuil électrique et une boule d'attelage pour un tarif inchangé. Mais le quad c’est un peu comme les bonbons « Quality Street », les plus beaux emballages dissimulent parfois de mauvaises surprises…Ce n’est clairement pas le cas de ce nouvel Adly qui utilise une motorisation connue et reconnue.


Le développement d’un moteur est toujours très onéreux et demande beaucoup de temps avant d’aboutir à une solution fiable et performante. Pour pallier cette problématique, Adly a décidé d’équiper son quad avec le moteur issu du Sym Quadraider à savoir un monocylindre 4 temps refroidi par eau de 560 cc (l’appellation 600 est utilisée pour des raisons évidentes de marketing). Classique et éprouvée, ce type de motorisation à carburateur n’a rien de révolutionnaire techniquement mais elle développe tout de même 42 cv à 6500 tours/minute (en version libre non homologuée). Pour exploiter au mieux le bouilleur Taiwanais, le Country est muni à main droite d’une commande de sélection deux ou quatre roues motrices couplée à une molette de blocage de différentiel. Le pilote peut sélectionner depuis le levier de vitesse la gamme courte ou longue, le point mort, la marche arrière et la position parking. Le châssis généreux reçoit des suspensions indépendantes réglables qui permettent au Xce Country d’être à l’aise dans la plupart des situations.



Une fois en route, l’Adly 600 Xce Country propose une assise généreuse et confortable à peine gâchée par une largeur d’entrecuisses trop proéminente. La selle spacieuse dispose d’un revêtement agréable et d’un excellent grip qui permet de bien caler la machine entre les jambes. Le guidon placé haut offre un bras de levier adéquat qui facilite les changements de direction et les demi-tours. Attention cependant, le rayon de braquage plutôt généreux de l’Adly peut s’avérer handicapant lors de certains passages tortueux. Cette lacune est en partie comblée par un train arrière très joueur qui permet de faire pivoter le quad d’un simple coup de gaz. En effet, malgré l’adoption de suspensions indépendantes, le beau Taiwanais n’hésite pas à partir dans de longues glisses qui raviront les plus joueurs d’entre nous. Face au SYM Quadraider dont il emprunte la motorisation, le Xce Country profite d’une stabilité bien plus rassurante qui permet de virer les quatre roues bien à plat sans jamais se faire déborder par le roulis. Si le train arrière n’appelle aucune critique, le train avant en revanche transmet les informations du terrain de manière un peu trop réactive au guidon perturbant de ce fait le feeling de pilotage. Un réglage adéquat des suspensions suivant votre gabarit et votre style de conduite réduira à néant ce phénomène. Idéal pour la randonnée, le moteur SYM dispose des réserves nécessaires pour satisfaire les pilotes désireux d’adopter une conduite un peu plus sportive. Sans être un monstre de puissance, le monocylindre Taiwanais fait preuve d’une belle volonté pour mouvoir le costaud Xce Country. Les accélérations sont franches mais restent toujours contrôlables et les montées en régime sont linéaires et souples. Les sensations sont donc un peu atténuées mais l’efficacité est incontestablement au rendez-vous.



Elégant, sculptural et généreux, le nouvel Xce country ne fait pas dans la demi-mesure pour une première incursion dans le monde des gros baroudeurs. Si le design réussi et la finition générale participent grandement à la belle impression visuelle dégagée par le 600 Adly, le châssis convaincant et le moteur maintes fois plébiscité du Sym Quadraider font le reste. Une très belle surprise qui se veut on ne peut plus intéressante en 2012 avec l'adoption d'un treuil électrique et d'une boule d'attelage pour un tarif identique.