fiche technique CECTEK Quadrift

Fiche technique
Moteur : monocylindre 4T, refroidi par eau, simple ACT, 4 soupapes
Cylindrée : 497 cm3
Puissance maxi : 20 ch
Alimentation : injection
Mise en route : démarreur électrique
Embrayage : automatique
Boîte : Variateur courte/longue + m.a.
Transmission finale : cardan 4x2
Suspension av. : 2 amortisseurs réglables; ar. : 2 amortisseurs réglables
Frein av. : 2 disques; ar. : 2 disques
Pneu av. : 195/45R-15; ar. : 215/40R-16
Réservoir essence : 19 litres
Longueur : 2158 mm
Poids à sec : 310 kg
Empattement : 1280 mm
Garde au sol : 137 mm
Homologation : 2 places
Coloris : gris, jaune, noirVéritable Arlésienne sur le marché du quad, la marque Cectek a pris son temps avant de débarquer dans l’hexagone. Depuis le début d’année 2009, deux représentants de la firme Taiwanaise sont enfin commercialisés en France. Un modèle tout-terrain nommé Gladiator et un modèle routier baptisé Quadrift. Ce dernier amorce la nouvelle tendance du quad urbain qui devient pour le coup un engin de transport à part entière… un engin de transport aussi fun que tape à l’œil.
Implantée à Taiwan depuis 50 ans et oeuvrant dans le secteur de l'automobile, CECTEK, conçoit, fabrique et produit des moteurs pour des grandes marques automobiles comme Nissan ,Mitsubishi ou Daimler. En 1995, CECTEK lance le projet de construire des véhicules de loisirs. Son département recherche et développement met au point un moteur et choisit le quad comme véhicule de production. Aujourd'hui, de la chaîne de production sortent deux véhicules entièrement conçus par l'usine dont le Quadrift que nous avons eu la chance d’essayer dans la belle ville de Marseille et ses alentours.

Véritable nid à curieux


A peine le temps d’installer le Quadrift sur le parvis de la gare de Marseille Saint Charles pour notre séance photo qu’une nuée de badauds se presse autour du curieux engin. Il faut dire que le Cectek impressionne autant qu’il interpelle.
Massif et sculptural, le design du Taiwanais se démarque totalement de la production actuelle de quads. Les lignes carrées rappellent le dessin de certains 4x4 américains. Pas étonnant lorsque l’on sait que la marque est avant tout un fabricant automobile.
Le centre de gravité très bas participe également au look unique de cette machine.
Mais rapidement le regard des passants se porte sur le profil des pneumatiques utilisés. Ici, pas de crampons ou de maxi tétines… les gommes du quadrift s’apparentent plutôt à celles que nous retrouvons sur nos voitures de tous les jours (15 pouces à l’avant et 16 pouces à l’arrière).
Car ce Cectek est bien le premier quad routier industrialisé. Certes nous nous souvenons de l’Urban Quad de Kymco commercialisé il y a quelques années, mais le concept n’était pas aussi poussé et la cylindrée de la machine limitait les évolutions périurbaines. Cectek fait d’ailleurs des émules avec l’apparition sur ce nouveau créneau de Masai, Adly ou encore Triton.

500 cc…un guidon…et un permis B


La réglementation concernant les quadricycles et les tricycles à moteur permet l’explosion de nouveaux engins à l’instar de ce Quadrift. En effet, il est aujourd’hui possible de conduire un véhicule de grosse cylindrée équipé d’un guidon avec un simple permis B. La firme BRP n’a d’ailleurs pas hésité à sortir son étonnant Can-Am Spyder de 1000 cc. Ce trois roues conjugue le plaisir de conduire un roadster auto avec celui de piloter une moto. Mais c’est indéniablement Piaggio qui a su tirer profit au maximum de cette législation. En élargissant de quelques centimètres le train avant de son scooter MP3, la marque Italienne est passée dans la catégorie Tricycle à moteur pouvant ainsi pousser la cylindrée de sa machine à 400 cc. Carton assuré pour le MP3 LT qui survole littéralement le marché du scooter, du quad et de la moto.
Si le concept est différent sur le Cectek qui possède une roue de plus que ses concurrents et par conséquent voit sa puissance maxi limitée à 20 cv (autoroute interdite), la philosophie reste la même. A savoir quitter le volant de sa voiture pour prendre le guidon d’engins qui apportent une autre vision de la route.

Tour du propriétaire


Proposé uniquement en deux roues motrices, le Quadrift propose tout de même une gamme courte ou longue et une marche arrière qui profite pour sa part de la touche override. La sélection des rapports s’effectue grâce à une mollette originale sur le côté droit du réservoir.
Pour le transport, vous pouvez compter sur la présence d’un porte-paquets tubulaire et d’un petit coffre à l’avant de la machine. La version SX propose en plus un top case à trois compartiments fermant à clé. Un ensemble dosseret + poignées de maintien est également disponible en option pour emmener confortablement un passager. Des repose-pieds additionnels sont aussi proposés en supplément. En plus du démarreur électrique, le Quadrift dispose d’un lanceur manuel. Le tableau de bord affiche le compte-tours, les totalisateurs, la vitesse et la jauge à essence. Notons également la présence des différents voyants d’usage (huile, surchauffe, rapport engagé…). Si les commodos sont classiques, un curseur attire notre attention sur la poignée droite. Il s’agit du blocage de différentiel arrière qui permet de piloter le Quadrift comme un karting ou comme une voiture selon l’humeur du moment.



Un quad pensé pour la route


La direction directe et vive du Cectek s’apparente au pilotage d’un kart. Les premiers kilomètres demandent donc une certaine prudence car le quad à tendance à virer beaucoup plus sèchement que nous l’imaginons. Une fois cette spécificité assimiler, le plaisir prend le pas sur l’appréhension. Car avouons-le, parader en pleine ville sur un engin aussi atypique à quelque chose de jubilatoire. C’est bien simple, tous les regards sont braqués sur vous. Pudiques et timides s’abstenir.
Pourtant, il faut bien l’avouer, le Quadrift trouve vite ses limites au cœur de la cité phocéenne. L’encombrement de la machine empêche la remontée des files de voitures et en cas d’embouteillage vous n’avancerez guère plus vite que le flot paresseux des automobilistes.
C’est donc sur routes sinueuses que cet engin donne sa pleine mesure en enfilant les virages avec une précision chirurgicale. Nous sommes d’ailleurs surpris par la rigueur du châssis et des pneumatiques qui limitent au maximum les pertes d’adhérence. Très bien équilibrée, la machine permet des vitesses de passages en courbes étonnantes. Croyez nous, pour peu que vous ayez quelques notions de pilotage, peu de véhicules parviendront à suivre votre rythme. Et en cas de danger, vous profiterez d’un freinage puissant, savamment réparti entre les quatre roues.
Si le monocylindre injection de 500 cc se montre très plaisant à tous les régimes et permet de flirter avec les 120 km/h en pointe, il ne permet pas de faire glisser l’arrière du quad à la réaccélération sur le bitume sec. Dommage.
Sur chaussée humide en revanche, le Cectek nous joue toute la gamme du parfait équilibriste. Glisse en sortie de courbe, appel contre-appel, dérive au freinage… De là à faire la danse de la pluie avant de sortir la bête du garage il n’y a qu’un pas. Le quad est d’une neutralité exemplaire sur revêtement glissant. Quelques excursions sur des graviers ou du sable fin vous permettront de surfer littéralement au guidon du Quadrift qui porte alors parfaitement son nom.
Conclusion
Si le quad traditionnel est autorisé sur route, il faut bien reconnaître que ses pneumatiques et son châssis pensés pour le tout terrain ne sont pas franchement adaptés pour le bitume. Le mal est donc réparé avec le Quadrift qui est entièrement pensé pour un usage urbain. Voies larges, châssis rabaissé, jantes et pneus adaptés pour l’asphalte, blocage ou non du différentiel arrière… si vous rajoutez à cela un design typé automobile et une finition particulièrement soignée vous n’avez plus vraiment d’excuses pour ne pas essayer ce nouveau concept qui préfigure peut-être le quad de demain.

Look
Finition
Comportement routier
Différentiel arrière

Exclusif
Direction vive




Moteur :
Partie-cycle :
Esthetique :
Equipement :
7/10
8/10
9/10
8/10


Vitesse maxi :

nc


Note Finale : 8/10